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Quelques pas de côté

Dominique Loreau novella Charley Case gravures

14,50 € • 14 x 20 cm • 64 pages • isbn 9782359841268 • mars 2020 • collection En toutes lettres

 

Deux mondes se rencontrent et, bien malgré eux, s’ouvrent et s’entremêlent. Les voilà devenus poreux. Les crabes, qui cherchent leur chemin, ont surgi par accident dans l’intimité des humains. Ils hantent leurs rêves et leurs fantasmes : la peur qu’ils grimpent sur les montants du lit pendant leur sommeil et pincent leur visage endormi, qu’ils se glissent dans les draps le long des corps nus, la panique à l’idée de marcher dessus, la crainte d’une invasion incontrôlable dans un avenir proche, le rêve inconcevable de se faire bouffer par des crabes ou de se retrouver enceinte de l’un d’eux. Donner naissance à des petits crabes ; répulsion.


Avec un ton décalé et un humour sous-jacent, Dominique Loreau décrit l'envahissement progressif de notre univers par de minuscules crabes.

Elle s’inspire d'un fait divers réel (de retour d’un voyage commercial en Chine, un bateau importe accidentellement des larves de crabes qui se développent à l'insu de tous) pour écrire cette parabole moderne. Elle décrit le quotidien de ces crabes clandestins, les dysfonctionnements qu'ils provoquent, la répulsion ou l'intérêt qu'ils suscitent chez les humains.

Ces petits crabes font rapidement office de métaphore. Dominique Loreau nous invite à une réflexion sur notre mode de vie occidental, notre manière de consommer, notre besoin de croissance exponentielle, notre méfiance par rapport à l’étranger, notre besoin de maîtriser le vivant.

 

Lecture d'un extrait

par Alexandra Casenave, de la Librairie des Editeurs associés : à écouter ici.

 

Dans la presse

"Nous ne pouvons comprendre nos propres habitudes qu'à partir du moment où elles sont perturbées. De même, les circonstances - simple conjoncture personnelle ou pandémie inédite - modifient notre point de vue, notre lecture aussi. Naturellement antérieur à la présente crise, le récit de Dominique Loreau prend aujourd’hui des accents prémonitoires, tantôt cocasses, tantôt glaçants. Sa polysémie même atteint au vertige." Marie Baudet, La Libre Belgique, avril 2020 (à lire ici)

 

"Pour interroger nos sociétés acquises à une mondialisation mortifère, le décentrement via un Persan à Paris comme le tenta Montesquieu est inopérant : c’est par le biais du crabe que Dominique Loreau ausculte notre système, sa faillite. Comme le prestidigitateur sort un lapin d’un chapeau, le texte nous achemine avec magie vers un événement-charnière : l’arrivée de milliers de crabes dans une petite ville de Flandre. (…)
Seule la poésie peut rendre palpables nos réflexes de fermeture face à l’étranger — migrant humain ou non humain —, seule elle peut mettre en fiction le ratage (côté humain) de la rencontre avec l’animal, le choix de l’extermination des autres formes de vie terrestre." Véronique Bergen, Le Carnet et les Instants, mars 2020.

 

 

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