[presse] Mater Baltica

"Tantôt joyeuse, tantôt songeuse, tantôt peureuse, pleine de désir ou de larmes, la femme s'interroge sur la féminité, la maternité et la filiation dans un monde dont l'état inquiète." (Lucie Cauwe)

 


 

Mater Baltica, la mère intérieure sur le site de critique et création culturelle Karoo

 
Un article de Marie Charue publié sur le site Karoo le 7 juin sur le nouveau livre d'Elena TognoliMater Baltica.
 
 
La mer exerce décidément une certaine fascination sur nos imaginaires. Lieu de fantasmes, de légendes et d'inquiétudes, je lui trouve en même temps un côté étrangement rassurant, familier. En tant que point d'origine de toutes les espèces animales, l'association avec la maternité est sans doute toute trouvée. Jouant avec l'évidente homonymie de la mer/la mère, c'est l'articulation entre ces deux thèmes qui traverse Mater Baltica.
 

« On a trouvé une femme dans la mer Baltique. » Comme une ritournelle, ces mots rythment l'œuvre. Cette œuvre délicate, dont le lyrisme prend des airs de conte pour enfants, est un long poème entremêlé de dessins à l'encre bleue. L’autrice de cette oeuvre, Elena Tognoli,  artiste et philosophe italienne, joue avec le thème de la corporalité dans cette figure de femme échouée, mère multiple, écartelée. L’ouvrage est entrecoupé de chapitres introduits par des sièges où sont déposés les œufs, et de cette façon, même si « la femme » est le personnage focal et seul point d'accoche du récit, elle en est aussi dépossédée. C'est une femme sans nom, qu'on déplace et manipule, uniquement définie par ces œufs qui dépassent de son corps et en brouillent les contours.

 
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Mater Baltica sur le blog littéraire Lu cie&co

 
Un article de Lucie Cauwe publié sur son blog littéraire Lu cie&co le 13 mai sur le nouveau livre d'Elena TognoliMater Baltica.
 
 
Tantôt joyeuse, tantôt songeuse, tantôt peureuse, pleine de désir ou de larmes, la femme s'interroge sur la féminité, la maternité et la filiation dans un monde dont l'état inquiète. Et si les matriarches que sont les baleines et les éléphantes disparaissaient sans descendance? Et si ses petits œufs donnaient naissance à des monstres? Et si... Autant de questions qui trouveront réponse quand l'héroïne découvrira que ses petits œufs éclosent en mots et que ces mots font des phrases et que ces phrases font des histoires...
 
Avançant autant par le texte que par les dessins, "Mater Baltica" nous pousse à nous questionner, sans toutefois apporter de jugement ou de réponse. Les mots d'Elena Tognoli, fort bien traduits, ont la force de ce qui a été vivifié par les embruns. Ses dessins, qu'ils soient en vignettes, en pages ou en doubles pages, de toute beauté, à la fois fluides et expressifs, renforcent ses propos. Ce roman graphique a la force de sa douceur, et la douceur de sa force. Comme une mère/mer.
 
 
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